Ce rhum blanc a pour origine une seule variété de canne originaire de la Barbade. Sa caractéristique principale est une croissance lente qui lui permet de ne pas souffrir du climat sec de Marie-Galante où elle pousse à côté de la distillerie Bielle.
Cette variété de canne donne au rhum qu’elle produit un caractère fruité et vif.

La note de dégustation

Le nez de ce rhum est puissant et végétal. Il est également bien sec, avec quelque chose de poussiéreux qui le rend difficile d’accès au départ. Il est terreux, rustique, avec une amertume forte. Quel caractère ! On pense à du bois brut, à de la paille, voire à un fagot de branches sèches et cassantes.
L’aération continuera de montrer un rhum puissant et végétal, à l’opposé d’autres eaux-de-vie flatteuses et suaves. L’alcool entretient la chaudière qui brûle la bagasse et la paille. Au sol, toujours des écorces de bois brut et du foin bien sec. Avec le temps, un souffle mentholé apaise un peu le nez. Plus loin on aperçoit un petit poivre gris, accompagné de réglisse, le rhum semble proposer une trêve.

La bouche est vive et tourmentée, agitée par un tourbillon terreux, poussiéreux et végétal. Cette tornade vient par contre avec une certaine générosité, elle a emporté des fruits gonflés et bien mûrs qui vont donner une texture suave. Le côté végétal se fait herbacé et bien frais, le rhum entretient son souffle à la fois vif et acide, et toujours ardent bien entendu. Il va se faire du plus en plus rond sur la fin. On se dit alors que l’on vient de faire un sacré voyage, peu reposant certes, mais authentique.

La finale est fidèle à la rusticité générale du rhum, le poivre et la bagasse sont bien savoureux.